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Les aventures de deux cousines Grenadines en Espagne

14 décembre 2008

J-5

Salut à tous!

Après deux dernières semaines mouvementées, nous nous apprêtons à rentrer en France! Nous nous arrêterons en chemin, à Dublin pendant 2 jours, avant de retrouver la douceur angevine pour les uns et la brioche vendéenne pour les autres.

En attendant, nous vous avons concocté un petit résumé de nos aventures à Grenade... avec beaucoup plus de références personnelles que de faits explicites, mais on vous éclairera bien assez tôt!

Tout ça pour vous dire que Grenade va quand même nous manquer pendant 2 semaines, même si on est très contentes de retrouver des maisons avec du... chauffage!

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14 décembre 2008

Tu sais que tu as étudié à grenade...

1) Quand les mots "piso", "compañero", "calle", "locutorio" ou "cerveza" sont rentrés dans ton vocabulaire français et que tu ne te rends même plus compte que c'est de l'espagnol

1bis) Quand tu penses qu' "entonces" est un mot anglais et que tu te souviens au bout d'uen demi-heure que "pero" se dit en fait "but"

2) Quand tu sais ce que veulent dire les mots "wiki" et "intin"

3) Quand tu sais qu'il faut éviter de mettre des chaussures à talons quand il pleut sur Recogidas

4) Quand tu t'alimentes essentiellement de lait et de pâtes

5) Quand tu t'es déjà baigné dans une fontaine et que tu as glissé en sortant...

6) Quand tu traines tous les week end avec une cape sur le dos

7) Quand tu ne connais que l'Alhambra vue à travers des fenêtre du "Camborio"

8) Quand tu as crevé en plein milieu d'une 4 voies et t'es fait secourir par la "Guardia Civil"

9) Quand tu sais que Kapital s'écrit avec un K et non avec un C

10) Quand tu as vu plus de matches de foot en trois mois que dans toute ta vie

11) Quand tu te réveilles le matin et te rends compte qu'il n'y a plus de vaiselle pour prendre ton petit déjeuner

12) Quand tu rentres par erreur dans la chambre de Pauline pour aller aux toilettes ou prendre une douche...

13) Quand tu te lèves le matin et découvres des invités sur ton canapé

14) Quand tu as tiré Césarine au moins 5 fois du lit après 3 h de l'après-midi

15) Quand tu reçois tous les soirs le même texto: "Chupitería?"

16) Quand tu t'es pris la tête au moins une fois avec Giulia pour le ménage et a collé des post it sur leseponges pour qu'elle comprenne que la première etait pour la vaiselle et la deuxieme pour la table

17) Quand tu demandes à tes collocs si elles ont mis le "desagüé"

18) Quand tu penses qu'il serait plus utile d'avoir un sèche-linge qu'une télé (que tu ne regardes jamais)

19) Quand les sacs poubelles s'accumulent dans ton entrée et que tu te demandes si tu vis dans un appart ou un dépotoir

20) Quand tu connais bien l'hopital "Virgen de las nieves" et sais que le mot "suelo" veut dire autre chose que sol

21) Quand il te manques une chaussette après une lessive ou demandes à tout le monde si on a vu ton parapluie

22) Quand tu as déjà ouvert une fois au mec du Butano en pyjama

23) Quand tu as déjà entendu "Hola Guapa, una preguntita" en passant devant Eroski

24) Quand tu as déjà pris une semaine de douches froides

25) Quand il fait plus froid dans ta chambre que dans la rue

25bis) Quand tu as nommé ton radiateur "Georges, Philippe ou Jean-Louis" et que tu le trimbales partout avec toi dans la maison

26) Quand tu es pote avec les simpsons et ne veux plus retourner au cyber de san antón

27) Quand tu dis toutes les semaines que tu vas aller voir un spectacle de flamenco mais n'y es toujours pas allé

28) Quand tu esquives Michel au restau français d'en bas

29) Quand tu as acheté un cadenas(!) pour entrer dans la BU

30) Quand tu as compris que "Robe" voulait dire Hobbes

31) Quand tu sais que tu ne retoucheras plus jamais à une pâtisserie espagnole de ta vie

32) Quand tu sais qui sont pépé derecho et pépé musique, la limace, boule et bill, oncle sam, bito, duracel, dents pourraves, ikea, cheveux gras et casanova

33) Quand tu sais qui sont vieux débris et vieux phoque (et quand tu ponctues toutes tes phrases de mot "vieux")

34) Quand tu sais que le "chocolate" que te proposes les gens dans la rue n'est pas du kinder

35) Quand tu bouches ton nez en passant par la plaza trinidad et que tu l'as renommée place du pigeon qui pue

36) Quand tu sais que le dimanche soir c'est gratuit à la MAE et qu'il y a moins de monde à la chupitería le lundi que le jeudi

37) Quand tu tapes la bise à Gislain et connais le nom d'au moins 10 chupitos

38) Quand tu connais "un po" et ses fameux tapas

39) Quand ta photo traîne dans le salon de Manolo, mais sur un corps de rêve

40) Quand tu sais ce qu'est un sharmawah (et as des doutes sur l'orthographe de ce mot...)

41) Quand tu es familier avec les botellons et les cantus, et que sais que la plus belle vue de grenade pour faire une botellon, c'est le mirador san nicolás

42) Quand tu es devenu un pro du babyfoot

43) Quand tu sais ce qu'est un mosto ou un tinto de verano

44) Quand ton frigo tombe en panne, ton robinet explose et ta machine à laver crache de l'eau

45) Quand tu as attendu 3h pour avoir ton numéro NYE, que les flics t'ont ri au nez et que tu as parcouru grenade en long et en large pour ouvrir un compte bancaire

46) Quand tu sais ce que veulent dire les mots "Janet" "tijust" "das waar" et "plooier"

47) Quand tu sais qu'en arrivant à 10h40 au lieu de 10h30 en cours, tu seras quand même en avance

48) Quand tu es passé plus de 500 fois dans la rue "pedro antonio de alarcón"

49) Quand pour toi, Lorca ne rime plus avec poésie mais avec parc

50) Quand tu as l'impression de mettre toujours les mêmes fringues

51) Quand malgré toutes tes aventures, tu aimes toujours grenade........

19 novembre 2008

merci a tous!!!

Juste un petit mot pour remercier toute la famille!!! J'ai reçu plein de messages pour mon anniversaire!! c'était super de voir que même loin, vous pensez toujours à moi!!!

gros bisous à tous et comme vous pouvez le constater, nous l'avons fêté dignement!!

18 novembre 2008

Photos

Nous avons rajouté quelques photos des gens que nous avons rencontré ici. Les photos du cantus sont à venir, ainsi qu'une nouvelle ballade à Grenade et la vue sur les montagnes enneigées depuis notre appart ;)

17 novembre 2008

Petit test de français

Comment prononcez vous:

1) Le verbe avoir à la première personne:

@: J'è

*: J'é

2) La plus grande ville de Flandres:

@: Anvère

*: Anverse

3) Le mot "tabouret":

@: tabourè

*: tabouré

4) Préfecture de l'Yonne:

@: Aussère

*: Auxxxerre

5) Dans quoi transportez-vous vos courses?

@: un sac plastique

*: une poche

6) Que faites-vous avant d'aller vous couchez?

@: fermer la porte à clé

*: barrer la porte

7) De l'eau tombe du ciel: que dites-vous?

@: tient, il pleut!

*: oh, ça drache dur aujourd'hui!

8) Vous partez au sport d'hiver. Vos skis font:

@: un mètre soixante-dix

*: un mètre septante

Résultats:

Majorité de @: vous êtes de la douce, belle et chantante France. Félicitation!

Majorité de *: vous êtes Belge, ou encore Vendéen.... retentez votre chance!

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16 novembre 2008

Cumpleaños Feliz!

Revoilà les couz! Après une petite semaine de baisse de régime, les françaises sont de retour (en forme) à Grenade!

C'est-à-dire que la semaine dernière n'a pas été de tout repos: entre fête(s) d'anniversaire, changement de programme d'étude TOTAL pour Nanou et une série de prácticas et rédactions pour Popol (et oui, les espagnols ne savent pas ce que ça veut dire...), la gestion du temps s'est avérée problématique. Notre thermomètre de fatigue a atteint son paroxisme ce samedi, où nous avons fini par échouer comme des phoques sur le canapé (habillées tout de même car nous avons dû nous en décoller pour aller acheter du lait, produit de base de notre alimentation).

Un petit récapitulatif de la semaine dernière s'impose:

JEUDI 6 NOVEMBRE:

Le parcours du combattant commence: levée à 9h du matin (c'est plus qu'inhabituel en Espagne, et encore plus dans notre appart. Précisons que les cours commencent au plus tôt à 13h... et que le matin dure jusqu'à 15h par chez nous). Objectif de la matinée: trouver le cadeau idéal pour Nanou, et un présent "à la française" pour impressionner les Belges (ndlr: Dennis fête son anniversaire en même tps que notre petite=vieille Nanou). 50 kilomètres parcourus à travers la ville, 270 boutiques visitées et 0 cadeau trouvé...

Pendant ce temps là, Nanou se partage entre les cours et les coups de fils intempestifs de Dennis qui se décide (enfin) à préparer la fête du soir-même. Après deux heures de harcellement intensif , nous sommes contraintes et forcées de nous rendre sur les lieux du crime de ce soir: l'appartement de Dennis, où s'organise une fête américaine (c'est-à-dire que que la fête commence à 17h...très très louche en espagne, où les fêtes ne commencent pas avant minuit, et encore...). Petite razzia de gâteaux et boissons au mercadona, décoration sommaire de l'appart et la musique est lancée. 17h: suspens, les espagnols ne sont pas ponctuels... 17h30: la première invitée arrive (les Italiens arrivent presqu'à l'heure, finalement!). Un second belge débarque (ils sont toujours en retard de nonante minutes ceux-là). 18h: un ras-de-marée de gens débarquent et le "cumpleaños fleliz" (plutôt international qu'espagnol, disons plutôt "joyéaños verjaday") est lancé. Des marshmallows (pardon pour l'orthographe..) en guise de gâteau d'anniv, pas assez de bougies mais c'est l'intention qui compte, un vademecum du "derecho laboral"(droit du travail pour les intimes) pour Nanou et un string du Barça pour Dennis (nous n'avons pu trouver de cadeau made in France...) et la fête bat son plein. 19h40: Cesarine et moi devons nous eclipser discrètement de la fête pendant quelques heures pour aller en cours (le MEILLEUR cours de la semaine évidemment, de 20h à 22h, structure économique de l'Espagne, nous ne donnerons pas plus de détails...). 22h30: après recoiffage, habillage, etc... nous retournons à nos moutons: fêter dignement les 21 ans de notre nantaise préférée.

Première étape : faire connaissance autour d'une bière avec une platée de Belges tout fraîchement débarqués d'Anvers (prononcez-vous Anvère ou Anverse? je crois que je suis la seule anormale ici..). Nous devons préciser: Ibn( dire "Ibane"), un belge rencontré début septembre (reparti chez lui car seulement en vacances) avait débarqué à 19h avec une cargaison de belges ne parlant qu'anglais (réjouissance!). C'était apparement la surprise prévu par Dennis pour l'anniv' de notre AC: qui s'averera plus tard être un cadeau empoisonné...

Deuxième étape: faire découvrir la "chupitería" à nos amis des Flandres et par la même occasion déguster le "chupito" spécial anniversaire de Nanou, offert par la maison Ghislain (serveur français du bar).

Cf. pour la définition de "chupito" demandez à Jean-Marc (et pour lui rafraichir la mémoire, 43, Javier, astrologie, Arranda del Duero)

Troisième étape : tenter de faire admirer à nos visiteurs la magnifique vue de la Alhambra depuis le mirador san nicolás à 3h du matin. Finalement, nous abandonnons l'idée pour leur faire visiter la "botellón". Nous n'arriverons finalement jamais non plus là-bas, et resteront visiter les rues de Grenade, la plaza Einstein et les poubelles de Grenade (ce n'est pas ce que vous croyez, c'est apparement un "tripe" de Belges...)

Retour à la maison à (pas d'heure) du matin et tombage instantanné. Avec un panel de photos assez impressionnant, et des bons souvenirs d'anniversaire pour nos deux nouveaux vieux.

VENDREDI 7 NOVEMBRE

Levé difficile pour aller en cours, petit tour de journaux, et c'est reparti pour un tour. Nouvelle nuit d'anniversaire (dans le style retour de noce), dégustation de tapas à 20 (nous avons galéré pour trouver un bar assez grand), retour à la chupitería, et bonne nuit de sommeil. Les wikings, quant à eux, sont infatiguables et s'en vont "fêter" jusqu'au bout de la nuit, car c'est "amusant" (ils ont une drôle de façon de parler français, en effet).

SAMEDI 8 NOVEMBRE

C'est le grand jour. Nos amis Belges ont amené tout droit de chez eux un concept radical pour passer une soirée de folie: le CANTUS. Il s'agit de chanter des chansons en anglais(des chansons écossaises, sur mesure pour Popol!), en francais, en belge, en italien, ... tout en se déguisant et en buvant une bonne cervoise. Le theme de la soirée = "péripatéticiennes et paysans". Autant vous dire que les déguisements sont une réussite... Je souhaite rajouter que la soirée fût à la taille des déguisements, et qu'Anne-Claire s'endormira en rêvant de twix et de pigeons qui parlent, tandis que Césarine aura peur des taxis qui la pistent... Ils sont fous ces gaulois!

DIMANCHE 9 NOVEMBRE

L'heure est grave, le glas des études à sonner... Il faudrait peut-etre penser à la dissertation qui attend bien au chaud dans la chambre de Pauline. Theme du jour: "les menaces pendant la transition espagnole à la démocracie". Pendant ce temps, Anne-Claire est en pleine exploration de son vademecum de droit du travail. (et césarine dort encore...son lit est très confortable)

22h: et c'est reparti pour un tour! La chupitería nous ouvre grand les bras, et la discotheque aussi! Nous faisons la connaissance de trois nouveaux belges, Eva, la copine de Dennis, et les deux oncles (Jean-Marie et Stéphane pour les intimes) de Dennis. Tout ce beau monde essayant de rentrer en discotheque, nous nous faisons gentiment refouler et echouons au "granada diez", où nous investissons toute la piste de danse puisque la boite est... vide. Une bonne nuit de sommeil s'offre à nous...

LUNDI 10 NOVEMBRE

C'est l'heure de retourner en cours. Pendant qu'Anne-Claire se débat et tente d'accéder à ses nouveaux cours, Popol s'en va joyeusement "a clase" de systeme politique, de francais juridique, de structure économique et de relations internationales... Les journées en Espagne sont longues!

23h: il est temps d'aller faire ses adieux aux belges. Petit tour officiel à la chupitería définitivement adoptée par les "Wikings", dernier petit tour en boite, adieux déchirants, invitation à Barcelone et Anvers(se)...

Résultat des courses: les Wikings auront laissé derrière eux une Espagne dévastée, plus que fatiguée, mais des souvenirs d'anniversaire sympathiques pour notre Nanou... Le repos du guerrier est enfin arrivé!

4 novembre 2008

Photos

Nous avons rajouté quelques photos de la ville de Grenade pour Régine, qui en demandait. D'autres sont à venir, quand on aura le temps de les télecharger. En attendant, quelques photos de notre soirée d'Halloween.

4 novembre 2008

Les aventures continuent!

Salut à tous! voici en avant première quelques nouvelles toutes fraîches (parce qu'ici à Grenade, avec 3 degrés dans les rues et pas de chauffage dans les maisons, il fait effectivement plutôt "frais")...

Ici, les aventures continuent de plus belle, et parfois un peu de calme serait le bienvenue...

À la une la semaine dernière: « un nouveau colocataire pose ses valises au 5 de la rue Martinez Campos » (et pire que ses valises, attendez la suite...). Ce colocataire là s'appelle Whisky, en a la couleur, et les même effets dévastateurs... Notre cher Whisky a donc débarqué mardi matin, bonjour et bon réveil! A peine levée, direction cuisine, un bolide me saute dessus: un chien dans l'appartement! "Anne-Claire, Anne-Claire, ya un chien qu'est rentré dans l'appartement, il sort d'où, comment il est rentré?". Panique à bord pendant 5 bonnes minutes avant que notre très chère coloc italienne daigne se lever pour nous expliquer la situation: elle faisait un tour dans la rue avec son petit copain italien (qui a gentiment « sqouatté » chez nous pendant 5 jours en nous laissant une tonne de vaisselle dans l'évier et en passant ses journées sur internet) et a "ramassé" un chien errant (encore désolée pour les parenthèses qui vous coupent dans votre élan, mais c'est pour le suspens).

Le comble! Un chien errant, sans vaccination, sale, sans doute "infesté"(lol) de puces... Quelle bonne surprise!

-"Giulia, tu comptes en faire quoi du chien?" ( précisons qu'il est hors de question de le garder étant donné que le bail stipule noir sur blanc que la possession d'animaux dans l'appart est motif d'expulsion...)

- "Ché pas, jvais demander à une copine à moi si elle veut pas le garder. Mais je la vois que ce soir..."

- "Et si elle en veut pas?"

- "Ba, on peut pas le mettre à la rue..."

Les choses semblent donc bien parties... Inutile de préciser que le chien est affamé, qu'à chaque fois qu'on sort quelque chose du frigo il se met à aboyer, et que ni notre chère coloc ni le copain n'ont le temps d'aller lui acheter à manger...

Ah, autre chose: c’est un jeune chien sans éducation… personne ne lui a jamais expliqué que les besoins, ça se faisait dans la rue... ( sans compter que cette pauvre bête ne sort pas de l'appart). On vous laisse imaginer le tableau en rentrant de cour: piscine dans le salon, agrémenté de cadeaux surprises disséminés un peu partout sous le canapé et autres endroits sympathiques...

- "Euh, les filles, ma copine Ana ne peut prendre le chien qu'à partir de dimanche... On va devoir le garder encore quelques jours..."

Youpi! Et dire que ce n’est que le premier jour…

Jour deux : les catastrophes continuent. Césarine découvre un cadeau appétissant devant sa porte de chambre… Malheureusement, ce n’est pas du chocolat. Nous décidons donc de fermer la porte du couloir, histoire que la bête ne passe pas. C’était sans compter sur notre coloc, qui « oublie » de refermer la porte derrière elle avant d’aller se coucher. La surprise au réveil ne se fait pas attendre, deux nouvelles petites surprises devant la chambre de Césarine (et quelques surprises de tous genres dans le salon). Cette troisième journée commence bien…

Entre temps, il faut aller en cours, trouver le déguisement d’Halloween… 20h : je m’affale dans ma chaise pour mon dernier cours de la journée, quand Césarine entre en trombe dans la salle : « Il a bouffé mes cours ! ». Conclusion : ne plus rien laisser à traîner dans la maison… Ni verres sur la table, car le bougre monte dessus en notre absence, ni coussins sur le canapé.

Jour quatre : « Les filles, j’ai cours jusqu’à 5h, j’y vais ! » et voilà Giulia partie, sans avoir promené le chien ni lui avoi donné à manger… Nous essayons de nous installer dans le salon pour regarder la télé ou pour manger, en vain. Anne-Claire doit s’enfuir dans sa chambre pour ne serait-ce qu’essayer de prendre son déjeuner, pendant que le chien saute de canapé en fauteuil et de table basse en commode… Impossible de tenir le fauve enragé. Première tentative de neutralisation : nous l’enfermons sur le balcon… Mauvaise idée, ou comment se faire repérer par les voisins… Le chien se met à hurler à la mort, sanglote… Par pitié, nous le faisons rentrer à nouveau… et c’est reparti pour un tour de manège à rebonds à travers la maison (de canapé en fauteuil, etc.). Déjà 15h30 : autrement dit, plus qu’un quart d’heure avant de retourner en cours, et la bête qui ne se calme pas et continue de hurler. La goutte d’eau : portable en main, c’est l’heure d’envoyer un message à Giulia « le chien ne fait que d’aboyer, si tu ne trouves pas une solution MAINTENANT, on met le chien à la rue… ». L’heure tourne, pas de réponse, l’espoir de calmer la bête s’éloigne. Cours râté. Retours de bluff : « Les voisins se sont plaint, c’est grave, on peut se faire expulser ». Toujours pas de réponse.

Anne-Claire : « je vais aller le promener, en attendant qu’elle sorte de cours ».

Délivrance : pendant une vingtaine de minute, notre appartement ressemblerait presque au paradis (si l’on fait abstraction d’une ou deux crottes sur le sol…)

Au bout d’une demi-heure, Anne-Claire rentre, sans le chien : elle a rencontré Giulia dans la rue, lui a refilé le monstre en lui disant de ne jamais le ramener à la maison. Quand Giulia débarque à la maison environ 5 heures plus tard, plus de chien. On ne saura jamais chez qui la pauvre bête a fini… Seule certitude, il ne traîne pas dans les rues : Giulia a eu la gentillesse de le refiler à ses « potes ». Quelle chance ils ont ! On leur souhaite bon courage.

24 octobre 2008

Et non, nous ne sommes pas mortes!

Après un mois de démarches intensives pour accéder au monde de l’information, nous avons enfin réussi à recevoir Internet au « piso » (l’appart pour les intimes). L’Andalousie ressemble un peu moins au tiers-monde désormais. Et en un mois, ils s’en sont passé des choses : chaque jour a apporté son lot de surprises, de rigolades, d’énervements, de nuits (presque) blanches, de baignades dans des fontaines, de chutes (très régulières pour certaines, au sortir d’une fontaine pour d’autres…), de cours sans s’endormir (et d’autres un peu plus chaotiques), de quiprocos avec nos interlocuteurs, de grandes journées ménage, de démenages avec nos emplois du temps, … Un programme riche en émotions !

Désormais, notre vie en Espagne a repris un cours un peu plus normal (nous ne sortons plus que les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche soirs). L’emploi du temps d’Anne-Claire restant un peu chaotique, celui de Pauline s’adapte cependant parfaitement à la vie espagnole, ses cours ne commençant pas avant 10h30 du matin (mais en contrepartie, finissent à 22h).

Nous avons également fait connaissance avec notre voisinage :

- La veuve noire, 5 étage, ressemblance frappante avec Bernadette Chirac (cheveux blonds en l’air), innovant parfois du noir au rose. Deux traits de caractères principaux : après un mois et demi en Espagne, nous ne décryptons aucun mot de ce qu’elle peut bien nous raconter/tous les jours nous nous réveillons sur le magnifique panorama de ses culottes sur le fil à linge.

- La ronchonne et la dictatrice marocaine, deux spécimens très appréciés par tous le voisinnage : en effet, pas besoin de s’acheter un réveil matin, des cris nous réveillent dès 6h du matin…  « el culo, el culo » (pas besoin de traduction)« el agua, dónde está el agua”(l’eau,où est l’eau) “tabaco, tabaco” (tabac) “leche, dónde está la leche” et autres braillements du même genre… Explications : il s’avèrerait que la petite mamie du 4eme soit un peu gricheuse et ne tourne pas très rond,ce pourquoi elle subirait un mauvais traitement de la part de son aide quotidienne (marocaine).

- La voisine du dessus qui tape avec son balai à 3h du matin quand nous nous couchons…

- Heureusement, il y a des jeunes aussi, à qui Césarine rend visite en mini-short, et à qui Anne-Claire s’empresse de demander les numéros de téléphone... (elle aurait repérer « Pepe Derecho, qui comme son nom l’indique fait du Droit, et EN PLUS du droit du travail !) Il s’agit de 4 individus de style rasta (plus un en appareil dentaire, Pepe Derecho pour etre plus précis), donc deux enrobés comme Obélix(Yosu et Pepe musique), un masseur rasta(Dani) qui semble plaire à Césarine (mais qui ne fait pas de réduction sur les prix, c’est 15 euros sinon rien), et le fameux Pepe derecho qui a un rire assez…exceptionnel.

- Nous pouvons rajouter à cette longue liste nos « voisins » d’Eroski » (supermarché à 1 minute de chez nous, pour ne pas dire 30 secondes) qui nous voit passer plusieurs fois par semaine, voire plusieurs fois par jour et ne nous demande même plus notre « tarjeta Travel » (prononcez trabol, carte de réduction). Je me permet encore d’ajouter que deux charmants jeunes hommes en charge de la mise en rayons ont fait chavirer les cœurs d’Anne-Claire et Césarine. Que d’aventures mes amis !

                Et nous ne pouvions terminer cet article sans vous conter nos fabuleuses aventures à Cordoue, après une moyenne de deux heures de sommeil… Départ le samedi matin, après un apéritif dinatoire prolongé chez nous jusqu’à 3h du matin.Levées à 5h pour un rendez-vous à 6h30 sur la plaza Einstein (à l’andalouse, prononcez « ane-ta « ). 30 minutes de marche approximatives jusqu’à la station de bus, car évidemment les bus espagnols ne sont pas vraiment du matin et commencent leur service vers les 8h30… 3h de trajet entre virages, bosses et champs d’oliviers (peu de personnes, à part Pauline, on eu la chance de rester éveillées pour contempler le paysage… ). Arrivée à Cordoue sous un semblant de bruine, 30 minutes de marche pour accéder au centre ville (qui s’avérait être plus prêt… c’était sans compter sur Manolo, GPS ambulant, qui soit disant se rappelait parfaitement de la ville parce qu’il y avait été quand il avait 10 ans…) Petite anecdote sympathique au sujet de Manolo : nous avons tourner pendant un bon quart d’heure dans la « judería » (quartier juif), avant qu’il s’aperçoive qu’on était effectivement dans la « judería », endroit qu’il cherchait pour nous le faire « visiter ». Après un rapide déjeuner, impossible d’échapper à la « tradition vickings », c’est-à-dire : la baignade dans la fontaine. Malheureusement, à Cordoue, les fontaines ne sont pas aussi propres qu’à Grenade : Pauline a donc été la malheureuse victime d’une coallition barbare, et a eu l’occasion de prendre sa douche quotidienne : arrosage intensif en pleine rue passante…  La vie d’un erasmus est dure… Petit passage entre filles à la tetería (salon de thé), pendant que les garçons se livrent à une activité un peu moins distinguée : l’ingurgitation de bière et de buritos intensive. Retrouvailles dans un parc, où les cordouins on pu découvrir l’hymne vicking (notre chanson de ralliement, c-a-d « vicking still I die », vicking jusqu’à la mort), les filles ont pu profiter de la spécialité de cordoue, le dégustage d’herbe et la bataille en pleine voie publique… Retour à Grenade un peu plus calme, au son des ronflements de Manolo dans le bus…

(suite des aventures prochainement…)

22 septembre 2008

Vamos a la playa wo ouh wo ouh oh!

     21 septembre 2008

Avant de commencer à vous raconter notre première semaine à Grenade, passage obligatoire par le récit de notre premier week end à la plage (la différence de température entre la France et l'Espagne est assez déprimante "pour vous public" -cf Veve et Franck Dubosc- français)

    Après une nuit de botellón agitée et moins de 3h de sommeil, départ pour la plage, des allumettes coincées entre les deux paupières des deux conductrices (bon, c'est vrai, on en rajoute un peu). Après de nombreux détours dans Grenade pour trouver la bonne sortie et un short presque taillé à un papi suicidaire, nous sommes lancés à toute allure sur l'autovía. (Précisons que Tomtom avait pris forme humaine en la personne de Manolo, mais nous n'avons pas gagné au change!) Les cent premiers kilomètres s'étant déróulés sans encombres, il fallait bien que "Dios" nous punisse de ne pas avoir passé la soirée avec lui la veille; soudainement, la voiture s'est mise à trembler ( nous pensions au début que s'était la faute de Manolo, qui avait changé de place dans la voiture, et nous déséquilibrait). Arrêt de précision à côté de la deuxième poubelle sur la bande d'arrêt d'urgence, et un seul constat : pneu arrière gauche crevé (je dirais même plus decedied). Nous roulions sans doute depuis un bon moment avec le pneu en mauvais état. Le seul "homme" présent à bord étant pris de panique, le tandem de choc Anne-Claire/Césarine ont pris les choses (ou plutôt le camboui) en main. Dévissage mouvementé de la roue de secours, montée difficile du crick (aucun d'entre nous ne disposant d'une logique suffisante pour comprendre l'engin) et la recherche (vaine) d'une clé à molette, nous avons dû nous rendre à l'évidence: Même les surhommes (dans cette situation) ont besoin de l'aide de la "guardia civil". Coup de fil de Manolo, attente pendant une bonne demi-heure et une grosse angoisse pour Pauline qui avait oublié les papiers du véhicule à l'appart, sauvetage réussi! Nouveau départ (sur les chapeaux de roue) pour la plage! Arrivée à Almería à 13h, soleil (et même coups de soleil), baignade, volley, football, cerveza (sauf pour les conductrices évidemment qui en avait déjà suffisamment dans le sang), et retour pour Grenade au son du match Real Madrid-Santander et des cris désespérés de Manolo quand les montagnes empêchaient la bonne récépction de la radio (c'est-à-dire les 3/4 du voyage).

     Et pour finir cette journée riche en émotion, rien de tel qu'une nuit de fète et une bonne baignade (pour les belges) dans une fontaine polluée, au son de l'hymne des vicking. Nous ne savons pas encore s'ils ont survécu à l'attaque de la salmonelle (suite des aventures dès ce soir évidemment)

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Les aventures de deux cousines Grenadines en Espagne
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