Et non, nous ne sommes pas mortes!
Après un mois de démarches intensives pour accéder au monde de l’information, nous avons enfin réussi à recevoir Internet au « piso » (l’appart pour les intimes). L’Andalousie ressemble un peu moins au tiers-monde désormais. Et en un mois, ils s’en sont passé des choses : chaque jour a apporté son lot de surprises, de rigolades, d’énervements, de nuits (presque) blanches, de baignades dans des fontaines, de chutes (très régulières pour certaines, au sortir d’une fontaine pour d’autres…), de cours sans s’endormir (et d’autres un peu plus chaotiques), de quiprocos avec nos interlocuteurs, de grandes journées ménage, de démenages avec nos emplois du temps, … Un programme riche en émotions ! Désormais, notre vie en Espagne a repris un cours un peu plus normal (nous ne sortons plus que les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche soirs). L’emploi du temps d’Anne-Claire restant un peu chaotique, celui de Pauline s’adapte cependant parfaitement à la vie espagnole, ses cours ne commençant pas avant 10h30 du matin (mais en contrepartie, finissent à 22h). Nous avons également fait connaissance avec notre voisinage : - La veuve noire, 5 étage, ressemblance frappante avec Bernadette Chirac (cheveux blonds en l’air), innovant parfois du noir au rose. Deux traits de caractères principaux : après un mois et demi en Espagne, nous ne décryptons aucun mot de ce qu’elle peut bien nous raconter/tous les jours nous nous réveillons sur le magnifique panorama de ses culottes sur le fil à linge. - La ronchonne et la dictatrice marocaine, deux spécimens très appréciés par tous le voisinnage : en effet, pas besoin de s’acheter un réveil matin, des cris nous réveillent dès 6h du matin… « el culo, el culo » (pas besoin de traduction)« el agua, dónde está el agua”(l’eau,où est l’eau) “tabaco, tabaco” (tabac) “leche, dónde está la leche” et autres braillements du même genre… Explications : il s’avèrerait que la petite mamie du 4eme soit un peu gricheuse et ne tourne pas très rond,ce pourquoi elle subirait un mauvais traitement de la part de son aide quotidienne (marocaine). - La voisine du dessus qui tape avec son balai à 3h du matin quand nous nous couchons… - Heureusement, il y a des jeunes aussi, à qui Césarine rend visite en mini-short, et à qui Anne-Claire s’empresse de demander les numéros de téléphone... (elle aurait repérer « Pepe Derecho, qui comme son nom l’indique fait du Droit, et EN PLUS du droit du travail !) Il s’agit de 4 individus de style rasta (plus un en appareil dentaire, Pepe Derecho pour etre plus précis), donc deux enrobés comme Obélix(Yosu et Pepe musique), un masseur rasta(Dani) qui semble plaire à Césarine (mais qui ne fait pas de réduction sur les prix, c’est 15 euros sinon rien), et le fameux Pepe derecho qui a un rire assez…exceptionnel. - Nous pouvons rajouter à cette longue liste nos « voisins » d’Eroski » (supermarché à 1 minute de chez nous, pour ne pas dire 30 secondes) qui nous voit passer plusieurs fois par semaine, voire plusieurs fois par jour et ne nous demande même plus notre « tarjeta Travel » (prononcez trabol, carte de réduction). Je me permet encore d’ajouter que deux charmants jeunes hommes en charge de la mise en rayons ont fait chavirer les cœurs d’Anne-Claire et Césarine. Que d’aventures mes amis ! Et nous ne pouvions terminer cet article sans vous conter nos fabuleuses aventures à Cordoue, après une moyenne de deux heures de sommeil… Départ le samedi matin, après un apéritif dinatoire prolongé chez nous jusqu’à 3h du matin.Levées à 5h pour un rendez-vous à 6h30 sur la plaza Einstein (à l’andalouse, prononcez « ane-ta « ). 30 minutes de marche approximatives jusqu’à la station de bus, car évidemment les bus espagnols ne sont pas vraiment du matin et commencent leur service vers les 8h30… 3h de trajet entre virages, bosses et champs d’oliviers (peu de personnes, à part Pauline, on eu la chance de rester éveillées pour contempler le paysage… ). Arrivée à Cordoue sous un semblant de bruine, 30 minutes de marche pour accéder au centre ville (qui s’avérait être plus prêt… c’était sans compter sur Manolo, GPS ambulant, qui soit disant se rappelait parfaitement de la ville parce qu’il y avait été quand il avait 10 ans…) Petite anecdote sympathique au sujet de Manolo : nous avons tourner pendant un bon quart d’heure dans la « judería » (quartier juif), avant qu’il s’aperçoive qu’on était effectivement dans la « judería », endroit qu’il cherchait pour nous le faire « visiter ». Après un rapide déjeuner, impossible d’échapper à la « tradition vickings », c’est-à-dire : la baignade dans la fontaine. Malheureusement, à Cordoue, les fontaines ne sont pas aussi propres qu’à Grenade : Pauline a donc été la malheureuse victime d’une coallition barbare, et a eu l’occasion de prendre sa douche quotidienne : arrosage intensif en pleine rue passante… La vie d’un erasmus est dure… Petit passage entre filles à la tetería (salon de thé), pendant que les garçons se livrent à une activité un peu moins distinguée : l’ingurgitation de bière et de buritos intensive. Retrouvailles dans un parc, où les cordouins on pu découvrir l’hymne vicking (notre chanson de ralliement, c-a-d « vicking still I die », vicking jusqu’à la mort), les filles ont pu profiter de la spécialité de cordoue, le dégustage d’herbe et la bataille en pleine voie publique… Retour à Grenade un peu plus calme, au son des ronflements de Manolo dans le bus…
(suite des aventures prochainement…)